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Préparation de Banbocha

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  • Classé sous

    Champ: 3000 - Pratiques alimentaires
    Type de pratique: 3200 - Consommation
    Classification: 3230 - Mets
    Catégorie: 3233 - Mets spécifique
    Type de patrimoine: Alimentaire

    Intérêt patrimonial

    L'intérêt patrimonial du Banbocha est dans son ancienneté, ses valeurs nutritives et sa consommation familiale et amicale. Sa pratique particulièrement familiale diminue au jour le jour. D'un produit commercial très prisé, il est devenu aujourd'hui une simple pratique de consommation familliale dans la localité de Moreau I. Cette cassave à base de manioc est très représentative de la cuisine de la région artibonitienne et plus spécifiquement de Saint-Marc. 

    Le Banbocha est une variété de cassave parmi les plus appréciées et consommées en Haïti. A Saint-Marc, il est mangé de diverses manières. On peut le servir avec du café, du lait, de la confiture ou du beurre d'arachide durant toute la journée.

    Historique

    Le manioc est cultivé sur l'ensemble du territoire Haïtien. Il est un aliment très apprécié dans la gastronomie haïtienne et est consommé de plusieurs manières. La culture de la cassave remonte très longtemps dans l'histoire nationale du pays. Il est un tubercule que les premiers habitants d'Haïti savaient préparé et selon plus d'un nous l'avions hérité de la civilisation précolombienne. Presque chaque région du pays se spécialise dans un type de préparation culinaire de la cassave. Saint-Marc est le porteur authentique du banbocha qui se fait dans presque toutes les régions du pays. L'histoire orale raconte qu'autrefois dans la localité, les grands-parents savaient le préparer avec du sésame doré appelé roroli en Haïti.

    Documentation

    SAINTENE, James, "Le patrimoine gastronomique haïtien: un marqueur identitaire et un atout pour le développement touristique durable", http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/127340/Le-patrimoine-gastronomique-haitien-un-marqueur-identitaire-et-un-atout-pour-le-developpement-touristique-durable.html, 18 mars 2014.

    FLEURANTIN, Gardy, De la culture du manioc, Faculté d'Agronomie et de Médecine vétérinaire (FAVM) de l'université d'État d'Haïti (UEH), 1979.

    Apprentissage et transmission

    Cette pratique alimentaire dans la commune de Saint-Marc se transmet depuis plusieurs générations. Elle se fait généralement de la mère ou du papa aux enfants. Mme Mauléon Judith l'a appris de sa tante. Cette dernière a été formée sur ce savoir-faire traditionnel par sa mère. Selon elle, la transmission du banbocha a diminué dans la zone, mais certaines familles conscientes de son importance et de ses valeurs nutritives continuent à le préserver et à le préparer à la maison. Les habitants de la zone apprécient cette collation. Elle peut être dégustée durant toute la journée.

    Description de la pratique culturelle

    Le manioc est un tubercule cultivé partout en Haïti. Il renferme de valeurs alimentaires nutritives et des nutriments qui apportent au corps des propriétés dont il a besoin. Son utilisation dans la cuisine haïtienne est variée d'une zone à une autre avec des spécificités identitaires. Certaines formes de sa préparation et de sa consommation subissent une grande transformation au profit des produits alimentaires importés. Selon notre informatrice, le banbocha n'échappe pas à ce constat. 

    Le banbocha préparé à Moreau I est un type de cassave fait avec du manioc cultivé dans la localité. Il est connu dans la Grand 'Anse sous l'appellation de bobori, et Doukounon dans le Sud. Généralement, il a une forme ronde et mesure environ 10 centimètres de diamètre. Il est très épais et renferme deux couches superposées ayant à l'intérieur de la pistache, du sucre, de la cannelle et du gingembre. Il est surtout consommé pour ses grandes valeurs alimentaires et nutritives et les parents aiment le donner aux enfants avec du café, du lait, du beurre d'arachide (mamba), d'avocat, du jus, de la confiture au petit matin. Le banbocha peut être mangé durant toute la journée. Il est aussi servi pour accueillir un voisin visiteur ou un ami.

    Pour préparer le banbocha, on fait râper le manioc, puis on extrait l'eau enrichie d'amidon à l'aide d'une serviette blanche utilisée spécifiquement pour cette tâche. Après cette opération, on utilise un van pour le séparer des morceaux durs non râpés communément appelés (tèt manyòk). La farine obtenue est cuite durant quatre à cinq minutes avant de la mélanger avec les ingrédients ajoutés comme le sucre et la cannelle préalablement cuits dans une autre chaudière durant une à deux minutes. Enfin, on fait presser le produit issu du mélange et on le fait cuire au final en le recouvrant avec la couverture de la chaudière pour permettre au banbocha de jaunir. 

    Sources

    Nom du facilitateur ou des facilitateurs: Jean Sergo Louis et Jean-Claude Bourjolly
    Date d'entrevue: 27 août 2014
    Nom de l'indexeur ou des indexeurs: Jean Sergo Louis, Jean-Claude Bourjolly et Jean Ronald Augustin

    Localisation générale

    Nom Commune: Saint-Marc
    Nom Arrondissement: Saint-Marc
    Nom Département: Artibonite

    Pratique culturelle